Chroniqué de cet auteur :
Mangez-moi
Autre bonne surpsie : ce roman d'Agnès Desarthe sur son grand-père. On entre très rapidement dans ce court texte (90 pages) et on prend plaisir à découvrir le personnage de BBB. Un homme sans aspérité. Sans relief. Du moins à ce qu'il paraît. Car sous la plume de sa petite fille, il devient une sorte de héros, de champion des histoires.
On s'attache terriblement à cet homme. A travers les mots de l'auteur, on ressent sa droiture. Sa vie simple. Son don pour raconter des histoires. Sa sagesse. On a envie de le rencontrer.
On découvre des parcelle de sa vie. Des anecdotes. Agnès Desarthe parle aussi de sa propre enfance. De sa difficulté avec les faits et les dates. De sa passion pour la fiction. Sous sa plume, même la vie de son grand-père prend des allures de flou. De fiction.
Elle fait un très beau parallèle avec le pédagogue Janusz Korczak. On découvre cette homme d'exception. On a envie de mieux le connaître. De mieux connaître ses théories. L'auteur parle plusieurs fois de son journal et on a envie de le lire. On découvre l'histoire de ghetto de Varsovie. La vie des enfants. Le courage des enseignants.
A toute cette émotion s'ajoute la sublime plus d'Agnès Desarthe. Des phrases si belles qu'on dirait des poèmes. Un style qui s'amplifie au fil des pages jusqu'à nous toucher. Profondément.
Une sublime découverte.
Résumé : "Peut-être ferais-je mieux de commencer par expliquer que mon grand-père n'est pas mon grand-père. Bouz, Boris, Baruch n'est pas le père de ma mère. Le père de ma mère a été tué à Auschwitz en 1942. B.B.B. - appelons-le ainsi, pour faire plus court - est l'homme avec qui ma grand-mère, la vraie, a refait sa vie... si l'on peut dire." Né en Moldavie, province tour à tour roumaine et soviétique avant d'être partiellement annexée par l'Ukraine, B.B.B. traverse le siècle sans déranger personne. Occupant cette place laissée vacante, il joue un rôle à la fois discret et nécessaire. Lui, le "remplaçant", est devenu irremplaçable. En confrontant son image avec celle du pédagogue polonais Janusz Korczack, directeur de l'orphelinat du ghetto de Varsovie, Agnès Desarthe trace le portrait de son anti-héros favori.
RépondreSupprimerJe n'avais pas du tout accroché ;)
RépondreSupprimerC'est une auteur que j'ai envie de découvrir depuis longtemps.
RépondreSupprimerCe roman fait partie d'une sélection de 10 romans pour des lectures dans ma médiathèque, alors ton avis m'intéresse...
RépondreSupprimerIl me semble que j'ai vu ce livre à la bib. A vérifier.
Moi, c'était ma grand mère qui avait le don de raconter des histoires, souvent liées à la guerre, mais passionnante.
RépondreSupprimerJe ne le connaissais pas du tout celui-là... mais je pense que c'est le premier roman de l'auteure qui me tente le moindrement.
RépondreSupprimerJe crois que je me rappelle ton billet. Ma soeur aussi a eu du mal.
RépondreSupprimerLes avis sont mitigés sur ce roman. Mais j'ai vraiment aimé!
RépondreSupprimerTu m'en vois ravie! ;)
RépondreSupprimerMoi aussi, c'est ma grand-mère qui raconte très bien!
RépondreSupprimerQu'as-tu lu d'elle?