mercredi 25 février 2009

La rêveuse d'Ostende (Eric-Emmanuel Schmitt)


Chroniqué de cet auteur:

La femme au miroir
Le sumo qui ne pouvait pas grossir
Tétralogie sur les religions
Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus

Lu également :
Odette Toutlemonde et autres histoires
Petits crimes conjugaux


En un mot : Magnifique. Ce recueil composé de 5 nouvelles tourne autour du thème de l'imagination et de sa place dans la réalité.
La première nouvelle (qui donne son titre au roman) est vraiment très belle. L'histoire d'un homme qui va à Ostende pour oublier un chagrin d'amour et il y rencontre une vieille dame qui lui raconte son grand (et unique) amour. Il y a de belles description d'Ostende et un passage très très original (si vous lisez cette nouvelle, vous le repèrerez immédiatement). Il me semble aussi que notre manière de prévoir la fin nous en apprend beaucoup sur nous. On est touché au coeur et on y garde une petite (grande) place pour cette rêveuse. On est immédiatement emporté, bercé. On découvre Ostende et plus qu'une ville, c'est un véritable paysage de roman qui s'ouvre à nos yeux. Un endroit pour se poser. Ou se reposer. Un vrai bijou.

Les mauvaises lectures est aussi remarquable, tant par son style que par la construction de l'histoire à travers des jeux de miroirs. Un homme qui déteste les romans se lance dans la lecture d'un polar. Alors, tout peut arriver... C'est un amusant (quoiqu'un peu grinçant) hommage à la littérature et aux romans. On pense un peu à Emma Bovary et à son "bovarysme". Jubilatoire et étonnant.

La guérison m'a beaucoup touchée car elle témoigne de ce qu'il peut exister de beau dans les échanges entre deux êtres humains. Un homme, victime d'un accident de voiture va redonner le goût de vivre à une jeune aide-soignante. Entre l'histoire d'amour et la renaissance. A la fin de la nouvelle, on comprend beaucoup mieux le sens du titre. C'est vraiment très beau (et très triste).

Crime parfait est tout aussi étonnant. Difficile d'en parler sans raconter la fin. On est surpris (presque choqué). Mais là aussi l'amour est omniprésent. Une femme tue son mari et fait passer ce crime pour un accident. Elle se remémore comment elle en est arrivée là. Où est l'amour là-dedans me direz-vous? Lisez cette nouvelle et vous comprendrez.

La Femme au bouquet est la nouvelle que j'ai le moins aimée. C'est une très jolie histoire mais on a l'impression qu'elle a été un peu baclée. On reste sur sa faim dans cette histoire de femme venant tout les jours sur le même quai avec un bouquet pour attendre quelqu'un. De plus la fin est un peu prévisible.

Avec cet ensemble de nouvelles, l'auteur nous montre plusieurs chemin que l'amour peut emprunter. On sort de là revigoré, plus fort et plus serein. Merci Monsieur Schmitt !




6 commentaires:

  1. ça donne envie!
    Je note, je note...

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  2. Attention à la chute de la PAL (ou de l'étagère)...cela dit, c'est vrai qu'il est vraiment très très bien.


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  3. Contrairement à toi je n'ai pas du tout aimé ce recueil. J'ai eu l'impression de me retrouver devant une oeuvre baclée à la va vite. Pourtant j'avais beaucoup aimé certains de ses précédents livres.

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  4. J'avais trouvé d'autres nouvelles assez bâclées, mais pas celles-là.


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  5. Tiens, c'est curieux, je n'ai jamais entendu parler de ce livre. Pourtant, j'aime bien EE.Schmitt ! Je note !

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  6. Bonne lecture! j'ai vraiment beaucoup aimé.


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