Un nouveau dimanche poétique grâce à Celsmoon!
J’ai aimé un cheval - qui était-ce ? – il m’a bien regardé de face,
sous mes mèches.
Les trous vivants de ses narines étaient deux choses belles à voir
- avec ce trou vivant qui gonfle au-dessus de chaque œil.
Quand il avait couru, il suait : c’est briller ! – et j’ai pressé des
lunes à ses flancs sous mes genoux d’enfant…
J’ai aimé un cheval - qui était-ce ? – et parfois (car une bête sait
mieux quelles forces nous vantent)
il levait à ses dieux une tête d’airain : soufflante, sillonnée d’un
pétiole de veines.
Saint-John Perse
J'ai aimé un cheval
J’ai aimé un cheval - qui était-ce ? – il m’a bien regardé de face,
sous mes mèches.
Les trous vivants de ses narines étaient deux choses belles à voir
- avec ce trou vivant qui gonfle au-dessus de chaque œil.
Quand il avait couru, il suait : c’est briller ! – et j’ai pressé des
lunes à ses flancs sous mes genoux d’enfant…
J’ai aimé un cheval - qui était-ce ? – et parfois (car une bête sait
mieux quelles forces nous vantent)
il levait à ses dieux une tête d’airain : soufflante, sillonnée d’un
pétiole de veines.
Saint-John Perse
http://4.bp.blogspot.com/
RépondreSupprimeron sent son amour pour le cheval
RépondreSupprimerC'est vraiment un texte superbe!
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d'accord!
RépondreSupprimerJe l'ai appris à l'école primaire et j'en garde un magnifique souvenir.
RépondreSupprimerOh j'adore !
RépondreSupprimerExcellent choix Edelwe ! J'adore St John Perse - je suis même membre passif des amis de la Fondation de St John Perse à Aix - c'est dire ;))
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimerEt bien! je ne savais même pas que ça existait!